基督山伯爵中法對照34(法)B
« Excusez-moi, Excellence, dit-il en dialecte romain, je vous ai fait attendre. Cependant, je ne suis en retard que de quelques minutes. Dix heures viennent de sonner à Saint-Jean-de-Latran.
- C'est moi qui étais en avance et non vous qui étiez en retard, répondit l'étranger dans le plus pur toscan ; ainsi pas de cérémonie : d'ailleurs m'eussiez-vous fait attendre, que je me serais bien douté que c'est par quelque motif indépendant de votre volonté.
- Et vous auriez eu raison, Excellence ; je viens du château Saint-Ange, et j'ai eu toutes les peines du monde à parler à Beppo.
- Qu'est-ce que Beppo ?
- Beppo est un employé de la prison, à qui je fais une petite rente pour savoir ce qui se passe dans l'intérieur du château de Sa Sainteté.
- Ah ! ah ! je vois que vous êtes de précaution, mon cher !
- Que voulez-vous, Excellence ! on ne sait pas ce qui peut arriver ; peut-être moi aussi serai-je un jour pris au filet comme ce pauvre Peppino ; et aurai-je besoin d'un rat pour ronger quelques mailles de ma prison.
- Bref, qu'avez-vous appris ?
- Il y aura deux exécutions mardi à deux heures, comme c'est l'habitude à Rome lors des ouvertures des grandes fêtes. Un condamné sera mazzolato, c'est un misérable qui a tué un prêtre qui l'avait élevé, et qui ne mérite aucun intérêt. L'autre sera decopitato, et celui-là, c'est le pauvre Peppino.
- Que voulez-vous, mon cher, vous inspirez une si grande terreur, non seulement au gouvernement pontifical, mais encore aux royaumes voisins qu'on veut absolument faire un exemple.
- Mais Peppino ne fait pas même partie de ma bande ; c'est un pauvre berger qui n'a commis d'autre crime que de nous fournir des vivres.
- Ce qui le constitue parfaitement votre complice. Aussi, voyez qu'on a des égards pour lui : au lieu de l'assommer, comme vous le serez, si jamais on vous met la main dessus, on se contentera de le guillotiner. Au reste, cela variera les plaisirs du peuple, et il y aura spectacle pour tous les goûts.
- Sans compter celui que je lui ménage et auquel il ne s'attend pas, reprit le Transtévère.
- Mon cher ami, permettez-moi de vous dire, reprit l'homme au manteau, que vous me paraissez tout disposé à faire quelque sottise.
- Je suis disposé à tout pour empêcher l'exécution du pauvre diable qui est dans l'embarras pour m'avoir servi ; par la Madone ! je me regarderais comme un lâche, si je ne faisais pas quelque chose pour ce brave garçon.
- Et que ferez-vous ?
- Je placerai une vingtaine d'hommes autour de l'échafaud, et, au moment où on l'amènera, au signal que je donnerai, nous nous élancerons le poignard au poing sur l'escorte, et nous l'enlèverons.
- Cela me paraît fort chanceux, et je crois décidément que mon projet vaut mieux que le vôtre.
- Et quel est votre projet, Excellence ?
- Je donnerai dix mille piastres à quelqu'un que je sais, et qui obtiendra que l'exécution de Peppino soit remise à l'année prochaine ; puis, dans le courant de l'année, je donnerai mille autres piastres à un autre quelqu'un que je sais encore, et le ferai évader de prison.
- Etes-vous sûr de réussir ?
- Pardieu ! dit en français l'homme au manteau.
- Plait-il ? demanda le Transtévère.
- Je dis, mon cher, que j'en ferai plus à moi seul avec mon or que vous et tous vos gens avec leurs poignards, leurs pistolets, leurs carabines et leurs tromblons. Laissez-moi donc faire.
- A merveille ; mais si vous échouez, nous nous tiendrons toujours prêts.
- Tenez-vous toujours prêts, si c'est votre plaisir, mais soyez certain que j'aurai sa grâce.
- C'est après-demain mardi, faites-y attention. Vous n'avez plus que demain.
- Eh bien, mais le jour se compose de vingt-quatre heures, chaque heure se compose de soixante minutes, chaque minute de soixante secondes ; en quatre-vingt-six mille quatre cents secondes on fait bien des choses.
- Si vous avez réussi, Excellence, comment le saurons-nous ?
- C'est bien simple. J'ai loué les trois dernières fenêtres du café Rospoli ; si j'ai obtenu le sursis, les deux fenêtres du coin seront tendues en damas jaune, mais celle du milieu sera tendue en damas blanc avec une croix rouge.
- A merveille. Et par qui ferez-vous passer la grâce ?
- Envoyez-moi un de vos hommes déguisé en pénitent et je la lui donnerai. Grâce à son costume, il arrivera jusqu'au pied de l'échafaud et remettra la bulle au chef de la confrérie, qui la remettra au bourreau. En attendant, faites savoir cette nouvelle à Peppino ; qu'il n'aille pas mourir de peur ou devenir fou, ce qui serait cause que nous aurions fait pour lui une dépense inutile.
- Ecoutez, Excellence, dit le paysan, je vous suis bien dévoué, et vous en êtes convaincu, n'est-ce pas ?
- Je l'espère, au moins.
- Eh bien, si vous sauvez Peppino, ce sera plus que du dévouement à l'avenir, ce sera de l'obéissance.
- Fais attention à ce que tu dis là, mon cher ! je te le rappellerai peut-être un jour, car peut-être un jour, moi aussi, j'aurai besoin de toi...
- Eh bien, alors, Excellence, vous me trouverez à l'heure du besoin comme je vous aurai trouvé à cette même heure ; alors, fussiez-vous à l'autre bout du monde, vous n'aurez qu'à m'écrire : « Fais cela », et je le ferai, foi de...
- Chut ! dit l'inconnu, j'entends du bruit.
- Ce sont des voyageurs qui visitent le Colisée aux flambeaux.
- Il est inutile qu'ils nous trouvent ensemble. Ces mouchards de guides pourraient vous reconnaître ; et, si honorable que soit votre amitié, mon cher ami, si on nous savait liés comme nous le sommes, cette liaison, j'en ai bien peur, me ferait perdre quelque peu de mon crédit.
- Ainsi, si vous avez le sursis ?
- La fenêtre du milieu tendue en damas avec une croix rouge.
- Si vous ne l'avez pas ?...
- Trois tentures jaunes.
- Et alors ?...
- Alors, mon cher ami, jouez du poignard tout à votre aise, je vous le permets, et je serai là pour vous voir faire.
- Adieu, Excellence, je compte sur vous, comptez sur moi. »
A ces mots le Transtévére disparut par l'escalier, tandis que l'inconnu, se couvrant plus que jamais le visage de son manteau, passa à deux pas de Franz et descendit dans l'arène par les gradins extérieurs.
Une seconde après, Franz entendit son nom retentir sous les voûtes : c'était Albert qui l'appelait.
Il attendit pour répondre que les deux hommes fussent éloignés, ne se souciant pas de leur apprendre qu'ils avaient eu un témoin qui, s'il n'avait pas vu leur visage, n'avait pas perdu un mot de leur entretien.
Dix minutes après, Franz roulait vers l'hôtel d'Espagne, écoutant avec une distraction fort impertinente la savante dissertation qu'Albert faisait, d'après Pline et Calpurnius, sur les filets garnis de pointes de fer qui empêchaient les animaux féroces de s'élancer sur les spectateurs.
Il le laissait aller sans le contredire ; il avait hâte de se trouver seul pour penser sans distraction à ce qui venait de se passer devant lui.
De ces deux hommes, l'un lui était certainement étranger, et c'était la première fois qu'il le voyait et l'entendait, mais il n'en était pas ainsi de l'autre, et, quoique Franz n'eût pas distingué son visage constamment enseveli dans l'ombre ou caché par son manteau, les accents de cette voix l'avaient trop frappé la première fois qu'il les avait entendus pour qu'ils pussent jamais retentir devant lui sans qu'il les reconnût.
Il y avait surtout dans les intonations railleuses quelque chose de strident et de métallique qui l'avait fait tressaillir dans les ruines du Colisée comme dans la grotte de Monte-Cristo.
Aussi était-il bien convaincu que cet homme n'était autre que Simbad le marin.
Aussi, en toute autre circonstance, la curiosité que lui avait inspirée cet homme eût été si grande qu'il se serait fait reconnaître à lui ; mais, dans cette occasion, la conversation qu'il venait d'entendre était trop intime pour qu'il ne fût pas retenu par la crainte très sensée que son apparition ne lui serait pas agréable. Il l'avait donc laissé s'éloigner, comme on l'a vu, mais en se promettant, s'il le rencontrait une autre fois, de ne pas laisser échapper cette seconde occasion comme il avait fait de la première.
Franz était trop préoccupé pour bien dormir. Sa nuit fut employée à passer et repasser dans son esprit toutes les circonstances qui se rattachaient à l'homme de la grotte et à l'inconnu du Colisée, et qui tendaient à faire de ces deux personnages le même individu ; et plus Franz y pensait, plus il s'affermissait dans cette opinion.
Il s'endormit au jour, et ce qui fit qu'il ne s'éveilla que fort tard. Albert, en véritable Parisien, avait déjà pris ses précautions pour la soirée. Il avait envoyé chercher une loge au théâtre Argentina.
Franz avait plusieurs lettres à écrire en France, il abandonna donc pour toute la journée la voiture à Albert.
A cinq heures, Albert rentra ; il avait porté ses lettres de recommandation, avait des invitations pour toutes ses soirées et avait vu Rome.
Une journée avait suffi à Albert pour faire tout cela.
Et encore avait-il eu le temps de s'informer de la pièce qu'on jouait et des acteurs qui la joueraient.
La pièce avait pour titre : Parisina : les acteurs avaient nom : Coselli, Moriani et la Spech.
Nos deux jeunes gens n'étaient pas si malheureux, comme on le voit : ils allaient assister à la représentation d'un des meilleurs opéras de l'auteur de Lucia di Lammermoor, joué par trois des artistes les plus renommés de l'Italie.
Albert n'avait jamais pu s'habituer aux théâtres ultra-montains, à l'orchestre desquels on ne va pas, et qui n'ont ni balcons, ni loges découvertes ; c'était dur pour un homme qui avait sa stalle aux Bouffes et sa part de la loge infernale à l'Opéra.
Ce qui n'empêchait pas Albert de faire des toilettes flamboyantes toutes les fois qu'il allait à l'Opéra avec Franz ; toilettes perdues ; car, il faut l'avouer à la honte d'un des représentants les plus dignes de notre fashion, depuis quatre mois qu'il sillonnait l'Italie en tous sens, Albert n'avait pas eu une seule aventure.
Albert essayait quelquefois de plaisanter à cet endroit ; mais au fond il était singulièrement mortifié, lui, Albert de Morcerf, un des jeunes gens les plus courus, d'en être encore pour ses frais. La chose était d'autant plus pénible que, selon l'habitude modeste de nos chers compatriotes, Albert était parti de Paris avec cette conviction qu'il allait avoir en Italie les plus grands succès, et qu'il viendrait faire les délices du boulevard de Gand du récit de ses bonnes fortunes.
Hélas ! il n'en avait rien été : les charmantes comtesses génoises, florentines et napolitaines s'en étaient tenues, non pas à leurs maris, mais à leurs amants, et Albert avait acquis cette cruelle conviction, que les Italiennes ont du moins sur les Françaises l'avantage d'être fidèles à leur infidélité.
Je ne veux pas dire qu'en Italie, comme partout, il n'y ait pas des exceptions.
Et cependant Albert était non seulement un cavalier parfaitement élégant, mais encore un homme de beaucoup d'esprit ; de plus il était vicomte : de nouvelle noblesse, c'est vrai ; mais aujourd'hui qu'on ne fait plus ses preuves, qu'importe qu'on date de 1399 ou de 1815 ! Par-dessus tout cela il avait cinquante mille livres de rente. C'était plus qu'il n'en faut, comme on le voit, pour être à la mode à Paris. C'était donc quelque peu humiliant de n'avoir pas encore été sérieusement remarqué par personne dans aucune des villes où il avait passé.
Mais aussi comptait-il se rattraper à Rome, le carnaval étant, dans tous les pays de la terre qui célèbrent cette estimable institution, une époque de liberté où les plus sévères se laissent entraîner à quelque acte de folie. Or, comme le carnaval s'ouvrait le lendemain, il était fort important qu'Albert lançât son prospectus avant cette ouverture.
Albert avait donc, dans cette intention, loué une des loges les plus apparentes du théâtre, et fait, pour s'y rendre, une toilette irréprochable. C'était au premier rang, qui remplace chez nous la galerie. Au reste, les trois premiers étages sont aussi aristocratiques les uns que les autres, et on les appelle pour cette raison les rangs nobles.
D'ailleurs cette loge, où l'on pouvait tenir à douze sans être serrés, avait coûté aux deux amis un peu moins cher qu'une loge de quatre personnes à l'Ambigu.
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