基督山伯爵中法對照37(法)
- Cinq minutes s'écoulèrent encore, pendant lesquelles Franz vit le berger s'enfoncer par un petit sentier au milieu des mouvements de terrain qui forment le sol convulsionné de la plaine de Rome, et disparaître dans ces hautes herbes rougeâtres qui semblent la crinière hérissée de quelque lion gigantesque.
« Maintenant, dit le comte, suivons-le. »
Franz et le comte s'engagèrent à leur tour dans le même sentier qui, au bout de cent pas, les conduisit par une pente inclinée au fond d'une petite vallée.
Bientôt on aperçut deux hommes causant dans l'ombre.
- « Devons-nous continuer d'avancer ? demanda Franz au comte, ou faut-il attendre ?
- Marchons ; Peppino doit avoir prévenu la sentinelle de notre arrivée. »
En effet, l'un de ces deux hommes était Peppino, l'autre était un bandit placé en vedette.
Franz et le comte s'approchèrent ; le bandit salua. « Excellence, dit Peppino en s'adressant au comte, si vous voulez me suivre, l'ouverture des catacombes est à deux pas d'ici.
- C'est bien, dit le comte, marche devant. »
En effet, derrière un massif de buissons et au milieu de quelques roches s'offrait une ouverture par laquelle un homme pouvait à peine passer.
Peppino se glissa le premier par cette gerçure ; mais à peine eut-il fait quelques pas que le passage souterrain s'élargit. Alors il s'arrêta, alluma sa torche et se retourna pour voir s'il était suivi.
Le comte s'était engagé le premier dans une espèce de soupirail, et Franz venait après lui.
Le terrain s'enfonçait par une pente douce et s'élargissait à mesure que l'on avançait ; mais cependant Franz et le comte étaient encore forcés de marcher courbés et eussent eu peine à passer deux de front. Ils firent encore cent cinquante pas ainsi, puis ils furent arrêtés par le cri de : Qui vive ?
En même temps ils virent au milieu de l'obscurité briller sur le canon d'une carabine le reflet de leur propre torche.
« Ami ! » dit Peppino.
Et il s'avança seul et dit quelques mots à voix basse à cette seconde sentinelle, qui, comme la première, salua en faisant signe aux visiteurs nocturnes qu'ils pouvaient continuer leur chemin.
Derrière la sentinelle était un escalier d'une vingtaine de marches ; Franz et le comte descendirent les vingt marches, et se trouvèrent dans une espèce de carrefour mortuaire. Cinq routes divergeaient comme les rayons d'une étoile, et les parois des murailles, creusées de niches superposées ayant la forme de cercueils, indiquaient que l'on était entré enfin dans les catacombes.
Dans l'une de ces cavités, dont il était impossible de distinguer l'étendue, on voyait, le jour, quelques reflets de lumière.
Le comte posa la main sur l'épaule de Franz.
« Voulez-vous voir un camp de bandits au repos ? lui dit-il.
- Certainement, répondit Franz.
- Eh bien, venez avec moi... Peppino, éteins la torche. »
Peppino obéit, et Franz et le comte se trouvèrent dans la plus profonde obscurité ; seulement, à cinquante pas à peu près en avant d'eux, continuèrent de danser le long des murailles quelques lueurs rougeâtres devenues encore plus visibles depuis que Peppino avait éteint sa torche.
Ils avancèrent silencieusement, le comte guidant Franz comme s'il avait eu cette singulière faculté de voir dans les ténèbres. Au reste, Franz lui-même distinguait plus facilement son chemin à mesure qu'il s'approchait de ces reflets qui leur servaient de guides.
Trois arcades, dont celle du milieu servait de porte, leur donnaient passage.
Ces arcades s'ouvraient d'un côté sur le corridor où étaient le comte et Franz, et de l'autre sur une grande chambre carrée tout entourée de niches pareilles à celles dont nous avons déjà parlé. Au milieu de cette chambre s'élevaient quatre pierres qui autrefois avaient servi d'autel, comme l'indiquait la croix qui les surmontait encore.
Une seule lampe, posée sur un fût de colonne, éclairait d'une lumière pâle et vacillante l'étrange scène qui s'offrait aux yeux des deux visiteurs cachés dans l'ombre.
Un homme était assis, le coude appuyé sur cette colonne, et lisait, tournant le dos aux arcades par l'ouverture desquelles les nouveaux arrivés le regardaient.
C'était le chef de la bande, Luigi Vampa.
Tout autour de lui, groupés selon leur caprice, couchés dans leurs manteaux ou adossés à une espèce de banc de pierre qui régnait tout autour du columbarium, on distinguait une vingtaine de brigands ; chacun avait sa carabine à portée de la main.
Au fond, silencieuse, à peine visible et pareille à une ombre, une sentinelle se promenait de long en large devant une espèce d'ouverture qu'on ne distinguait que parce que les ténèbres semblaient plus épaisses en cet endroit.
Lorsque le comte crut que Franz avait suffisamment réjoui ses regards de ce pittoresque tableau, il porta le doigt à ses lèvres pour lui recommander le silence, et montant les trois marches qui conduisaient du corridor au columbarium, il entra dans la chambre par l'arcade du milieu et s'avança vers Vampa, qui était si profondément plongé dans sa lecture qu'il n'entendit point le bruit de ses pas.
« Qui vive ? » cria la sentinelle moins préoccupée, et qui vit à la lueur de la lampe une espèce d'ombre qui grandissait derrière son chef.
A ce cri Vampa se leva vivement, tirant du même coup un pistolet de sa ceinture.
En un instant tous les bandits furent sur pied, et vingt canons de carabine se dirigèrent sur le comte.
« Eh bien, dit tranquillement celui-ci d'une voix parfaitement calme et sans qu'un seul muscle de son visage bougeât ; eh bien, mon cher Vampa, il me semble que voilà bien des frais pour recevoir un ami !
- Armes bas ! » cria le chef en faisant un signe impératif d'une main, tandis que de l'autre il ôtait respectueusement son chapeau.
Puis se retournant vers le singulier personnage qui dominait toute cette scène :
« Pardon, monsieur le comte, lui dit-il, mais j'étais si loin de m'attendre à l'honneur de votre visite, que je ne vous ai pas reconnu.
- Il paraît que vous avez la mémoire courte en toute chose, Vampa, dit le comte, et que non seulement vous oubliez le visage des gens, mais encore les conditions faites avec eux.
- Et quelles conditions ai-je donc oubliées, monsieur le comte ? demanda le bandit en homme qui, s'il a commis une erreur, ne demande pas mieux que de la réparer.
- N'a-t-il pas été convenu, dit le comte, que non seulement ma personne, mais encore celle de mes amis, vous seraient sacrées ?
- Et en quoi ai-je manqué au traité, Excellence ?
- Vous avez enlevé ce soir et vous avez transporté ici le vicomte Albert de Morcerf ; eh bien, continua le comte avec un accent qui fit frissonner Franz, ce jeune homme est de mes amis, ce jeune homme loge dans le même hôtel que moi, ce jeune homme a fait Corso pendant huit jours dans ma propre calèche, et cependant, je vous le répète, vous l'avez enlevé, vous l'avez transporté ici, et, ajouta le comte en tirant la lettre de sa poche, vous l'avez mis à rançon comme s'il était le premier venu.
- Pourquoi ne m'avez-vous pas prévenu de cela, vous autres ? dit le chef en se tournant vers ses hommes, qui reculèrent tous devant son regard ; pourquoi m'avez-vous exposé ainsi à manquer à ma parole envers un homme comme M. le comte, qui tient notre vie à tous entre ses mains ? Par le sang du Christ ! si je croyais qu'un de vous eût su que le jeune homme était l'ami de Son Excellence, je lui brûlerais la cervelle de ma propre main.
- Eh bien, dit le comte en se retournant du côté de Franz, je vous avais bien dit qu'il y avait quelque erreur là-dessous.
- N'êtes-vous pas seul ? demanda Vampa avec inquiétude.
- Je suis avec la personne à qui cette lettre était adressée, et à qui j'ai voulu prouver que Luigi Vampa est un homme de parole. Venez, Excellence, dit-il à Franz, voilà Luigi Vampa qui va vous dire lui-même qu'il est désespéré de l'erreur qu'il vient de commettre. »
Franz s'approcha ; le chef fit quelques pas au-devant de Franz.
« Soyez le bienvenu parmi nous, Excellence, lui dit-il ; vous avez entendu ce que vient de dire le comte, et ce que je lui ai répondu : j'ajouterai que je ne voudrais pas, pour les quatre mille piastres auxquelles j'avais fixé la rançon de votre ami, que pareille chose fût arrivée.
- Mais, dit Franz en regardant tout autour de lui avec inquiétude, où donc est le prisonnier ? je ne le vois pas.
- Il ne lui est rien arrivé, j'espère ! demanda le comte en fronçant le sourcil.
- Le prisonnier est là, dit Vampa en montrant de la main l'enfoncement devant lequel se promenait le bandit en faction, et je vais lui annoncer moi-même qu'il est libre. »
Le chef s'avança vers l'endroit désigné par lui comme servant de prison à Albert, et Franz et le comte le suivirent.
« Que fait le prisonnier ? demanda Vampa à la sentinelle.
- Ma foi, capitaine, répondit celle-ci, je n'en sais rien ; depuis plus d'une heure, je ne l'ai pas entendu remuer.
- Venez, Excellence ! » dit Vampa.
Le comte et Franz montèrent sept ou huit marches, toujours précédés par le chef, qui tira un verrou et poussa une porte.
Alors, à la lueur d'une lampe pareille à celle qui éclairait le columbarium, on put voir Albert, enveloppé d'un manteau que lui avait prêté un des bandits, couché dans un coin et dormant du plus profond sommeil.
« Allons ! dit le comte souriant de ce sourire qui lui était particulier, pas mal pour un homme qui devait être fusillé à sept heures du matin. »
Vampa regardait Albert endormi avec une certaine admiration ; on voyait qu'il n'était pas insensible à cette preuve de courage.
« Vous avez raison, monsieur le comte, dit-il, cet homme doit être de vos amis. »
Puis s'approchant d'Albert et lui touchant l'épaule :
« Excellence ! dit-il, vous plaît-il de vous éveiller ? » Albert étendit les bras, se frotta les paupières et ouvrit les yeux.
« Ah ! ah ! dit-il, c'est vous, capitaine ! pardieu, vous auriez bien dû me laisser dormir ; je faisais un rêve charmant : je rêvais que je dansais le galop chez Torlonia avec la comtesse G... ! »
Il tira sa montre, qu'il avait gardée pour juger lui-même le temps écoulé.
« Une heure et demie du matin ! dit-il, mais pourquoi diable m'éveillez-vous à cette heure-ci ?
- Pour vous dire que vous êtes libre, Excellence.
- Mon cher, reprit Albert avec une liberté d'esprit parfaite, retenez bien à l'avenir cette maxime de Napoléon le Grand : « Ne m'éveillez que pour les mauvaises nouvelles. » Si vous m'aviez laissé dormir, j'achevais mon galop, et je vous en aurais été reconnaissant toute ma vie... On a donc payé ma rançon ?
- Non, Excellence.
- Eh bien, alors, comment suis-je libre ?
- Quelqu'un, à qui je n'ai rien à refuser, est venu vous réclamer.
- Jusqu'ici ?
- Jusqu'ici.
- Ah ! pardieu, ce quelqu'un-là est bien aimable ! »
Albert regarda tout autour de lui et aperçut Franz.
« Comment, lui dit-il, c'est vous, mon cher Franz, qui poussez le dévouement jusque-là ?
- Non, pas moi, répondit Franz, mais notre voisin, M. le comte de Monte-Cristo.
- Ah ! pardieu ! monsieur le comte, dit gaiement Albert en rajustant sa cravate et ses manchettes, vous êtes un homme véritablement précieux, et j'espère que vous me regarderez comme votre éternel obligé, d'abord pour l'affaire de la voiture, ensuite pour celle-ci ! » et il tendit la main au comte, qui frissonna au moment de lui donner la sienne, mais qui cependant la lui donna.
Le bandit regardait toute cette scène d'un air stupéfait ; il était évidemment habitué à voir ses prisonniers trembler devant lui, et voilà qu'il y en avait un dont l'humeur railleuse n'avait subi aucune altération : quant à Franz, il était enchanté qu'Albert eût soutenu, même vis-à-vis d'un bandit, l'honneur national.
« Mon cher Albert, lui dit-il, si vous voulez vous hâter, nous aurons encore le temps d'aller finir la nuit chez Torlonia ; vous prendrez votre galop où vous l'avez interrompu, de sorte que vous ne garderez aucune rancune au seigneur Luigi, qui s'est véritablement, dans toute cette affaire, conduit en galant homme.
- Ah ! vraiment, dit-il, vous avez raison, et nous pourrons y être à deux heures. Seigneur Luigi, continua Albert, y a-t-il quelque autre formalité à remplir pour prendre congé de Votre Excellence ?
- Aucune, monsieur, répondit le bandit, et vous êtes libre comme l'air.
- En ce cas, bonne et joyeuse vie ; venez, messieurs, venez ! »
Et Albert, suivi de Franz et du comte, descendit l'escalier et traversa la grande salle carrée ; tous les bandits étaient debout et le chapeau à la main.
« Peppino, dit le chef, donne-moi la torche.
- Eh bien ? que faites-vous donc ? demanda le comte.
- Je vous reconduis, dit le capitaine ; c'est bien le moindre honneur que je puisse rendre à Votre Excellence. »
Et prenant la torche allumée des mains du pâtre, il marcha devant ses hôtes, non pas comme un valet qui accomplit une oeuvre de servilité, mais comme un roi qui précède des ambassadeurs.
Arrivé à la porte il s'inclina.
« Et maintenant, monsieur le comte, dit-il, je vous renouvelle mes excuses, et j'espère que vous ne me gardez aucun ressentiment de ce qui vient d'arriver ?
- Non, mon cher Vampa, dit le comte ; d'ailleurs vous rachetez vos erreurs d'une façon si galante, qu'on est presque tenté de vous savoir gré de les avoir commises.
- Messieurs ! reprit le chef en se retournant du côté des jeunes gens, peut-être l'offre ne vous paraîtra-t-elle pas bien attrayante ; mais, s'il vous prenait jamais envie de me faire une seconde visite, partout où je serai vous serez les bienvenus. »
Franz et Albert saluèrent. Le comte sortit le premier, Albert ensuite, Franz restait le dernier.
« Votre Excellence a quelque chose à me demander ? dit Vampa en souriant.
- Oui, je l'avoue, répondit Franz, je serais curieux de savoir quel était l'ouvrage que vous lisiez avec tant d'attention quand nous sommes arrivés.
- Les Commentaires de César, dit le bandit, c'est mon livre de prédilection.
- Eh bien, ne venez-vous pas ? demanda Albert.
- Si fait, répondit Franz, me voilà ! »
Et il sortit à son tour du soupirail.
On fit quelques pas dans la plaine.
« Ah ! pardon ! dit Albert en revenant en arrière, voulez-vous permettre, capitaine ? »
Et il alluma son cigare à la torche de Vampa.
« Maintenant, monsieur le comte, dit-il, la plus grande diligence possible ! je tiens énormément à aller finir ma nuit chez le duc de Bracciano. »
On retrouva la voiture où on l'avait laissée ; le comte dit un seul mot arabe à Ali, et les chevaux partirent à fond de train.
Il était deux heures juste à la montre d'Albert quand les deux amis rentrèrent dans la salle de danse.
Leur retour fit événement ; mais comme ils entraient ensemble, toutes les inquiétudes que l'on avait pu concevoir sur Albert cessèrent à l'instant même.
« Madame, dit le vicomte de Morcerf en s'avançant vers la comtesse, hier vous avez eu la bonté de me promettre un galop, je viens un peu tard réclamer cette gracieuse promesse ; mais voilà mon ami, dont vous connaissez la véracité, qui vous affirmera qu'il n'y a pas de ma faute. »
Et comme en ce moment la musique donnait le signal de la valse, Albert passa son bras autour de la taille de la comtesse et disparut avec elle dans le tourbillon des danseurs.
Pendant ce temps Franz songeait au singulier frissonnement qui avait passé par tout le corps du comte de Monte-Cristo au moment où il avait été en quelque sorte forcé de donner la main à Albert.
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