基督山伯爵中法對照39(法)
- Non, il arriva purement et simplement accompagné du convive que je vous annonce et que j'espère vous présenter.
- Ah çà ! mais c'est donc un Hercule tuant Cacus, que ce monsieur, un Persée délivrant Andromède ?
- Non, c'est un homme de ma taille à peu près.
- Armé jusqu'aux dents ?
- Il n'avait pas même une aiguille à tricoter.
- Mais il traita de votre rançon ?
- Il dit deux mots à l'oreille du chef, et je fus libre.
- On lui fit même des excuses de t'avoir arrêté, dit Beauchamp
- Justement, dit Morcerf.
- Ah çà ! mais c'était donc l'Arioste que cet homme ?
- Non, c'était tout simplement le comte de Monte-Cristo.
- On ne s'appelle pas le comte de Monte-Cristo, dit Debray.
- Je ne crois pas, ajouta Château-Renaud avec le sang-froid d'un homme qui connaît sur le bout du doigt son nobiliaire européen ; qui est-ce qui connaît quelque part un comte de Monte-Cristo ?
- Il vient peut-être de Terre Sainte, dit Beauchamp ; un de ses aïeux aura possédé le Calvaire, comme les Mortemart la mer Morte.
- Pardon, dit Maximilien, mais je crois que je vais vous tirer d'embarras, messieurs ; Monte-Cristo est une petite île dont j'ai souvent entendu parler aux marins qu'employait mon père : un grain de sable au milieu de la Méditerranée, un atome dans l'infini.
- C'est parfaitement cela, monsieur, dit Debray. Eh bien, de ce grain de sable, de cet atome, est seigneur et roi celui dont je vous parle ; il aura acheté ce brevet de comte quelque part en Toscane.
- Il est donc riche, votre comte ?
- Ma foi, je le crois.
- Mais cela doit se voir, ce me semble ?
- Voilà ce qui vous trompe, Debray.
- Je ne vous comprends plus.
- Avez-vous lu Les Mille et une Nuits ?
- Parbleu ! belle question !
- Eh bien, savez-vous donc si les gens qu'on y voit sont riches ou pauvres ? si leurs grains de blé ne sont pas des rubis ou des diamants ? Ils ont l'air de misérables pécheurs, n'est-ce pas ? vous les traitez comme tels, et tout à coup ils vous ouvrent quelque caverne mystérieuse, où vous trouvez un trésor à acheter l'Inde.
- Après ?
- Après, mon comte de Monte-Cristo est un de ces pêcheurs-là. Il a même un nom tiré de la chose, il s'appelle Simbad le marin et possède une caverne pleine d'or.
- Et vous avez vu cette caverne, Morcerf ? demanda Beauchamp.
- Non, pas moi, Franz. Mais, chut ! il ne faut pas dire un mot de cela devant lui. Franz y est descendu les yeux bandés, et il a été servi par des muets et par des femmes près desquelles, à ce qu'il paraît, Cléopâtre n'est qu'une lorette. Seulement des femmes il n'en est pas bien sûr, vu qu'elles ne sont entrées qu'après qu'il eut mangé du hachisch ; de sorte qu'il se pourrait bien que ce qu'il a pris pour des femmes fût tout bonnement un quadrille de statues. »
Les jeunes gens regardèrent Morcerf d'un oeil qui voulait dire :
« Ah ça, mon cher, devenez-vous insensé, ou vous moquez-vous de nous ?
- En effet, dit Morrel pensif, j'ai entendu raconter encore par un vieux marin nommé Penelon quelque chose de pareil à ce que dit là M. de Morcerf.
- Ah ! fit Albert, c'est bien heureux que M. Morrel me vienne en aide. Cela vous contrarie, n'est-ce pas, qu'il jette ainsi un peloton de fil dans mon labyrinthe ?
- Pardon, cher ami, dit Debray, c'est que vous nous racontez des choses si invraisemblables...
- Ah parbleu ! parce que vos ambassadeurs, vos consuls ne vous en parlent pas ! Ils n'ont pas le temps, il faut bien qu'ils molestent leurs compatriotes qui voyagent.
- Ah ! bon, voilà que vous vous fâchez, et que vous tombez sur nos pauvres agents. Eh ! mon Dieu ! avec quoi voulez-vous qu'ils vous protègent ? la Chambre leur rogne tous les jours leurs appointements ; c'est au point qu'on n'en trouve plus. Voulez-vous être ambassadeur, Albert ? je vous fais nommer à Constantinople.
- Non pas ! pour que le sultan, à la première démonstration que je ferai en faveur de Méhémet Ali, m'envoie le cordon et que mes secrétaires m'étranglent.
- Vous voyez bien, dit Debray.
- Oui, mais tout cela n'empêche pas mon comte de Monte-Cristo d'exister !
- Pardieu ! tout le monde existe, le beau miracle !
- Tout le monde existe, sans doute, mais pas dans des conditions pareilles. Tout le monde n'a pas des esclaves noirs, des galeries princières, des armes comme à la casauba, des chevaux de six mille francs pièce, des maîtresses grecques !
- L'avez-vous vue, la maîtresse grecque ?
- Oui, je l'ai vue et entendue. Vue au théâtre Valle, entendue un jour que j'ai déjeuné chez le comte.
- Il mange donc, votre homme extraordinaire ?
- Ma foi, s'il mange, c'est si peu, que ce n'est point la peine d'en parler.
- Vous verrez que c'est un vampire.
- Riez si vous voulez. C'était l'opinion de la comtesse G..., qui, comme vous le savez, a connu Lord Ruthwen.
- Ah ! joli ! dit Beauchamp, voilà pour un homme non journaliste le pendant du fameux serpent de mer du Constitutionnel ; un vampire, c'est parfait !
- Oeil fauve dont la prunelle diminue et se dilate à volonté, dit Debray ; angle facial développé, front magnifique, teint livide, barbe noire, dents blanches et aigus, politesse toute pareille.
- Eh bien, c'est justement cela, Lucien, dit Morcerf, et le signalement est tracé trait pour trait. Oui, politesse aigu et incisive. Cet homme m'a souvent donné le frisson ; un jour entre autres, que nous regardions ensemble une exécution, j'ai cru que j'allais me trouver mal, bien plus de le voir et de l'entendre causer froidement sur tous les supplices de la terre, que de voir le bourreau remplir son office et que d'entendre les cris du patient.
- Ne vous a-t-il pas conduit un peu dans les ruines du Colisée pour vous sucer le sang, Morcerf ? demanda Beauchamp.
- Ou, après vous avoir délivré, ne vous a-t-il pas fait signer quelque parchemin couleur de feu, par lequel vous lui cédiez votre âme, comme EsaŸ son droit d'aînesse ?
- Raillez ! raillez tant que vous voudrez, messieurs ! dit Morcerf un peu piqué. Quand je vous regarde, vous autres beaux Parisiens, habitués du boulevard de Gand, promeneurs du bois de Boulogne, et que je me rappelle cet homme, eh bien, il me semble que nous ne sommes pas de la même espèce.
- Je m'en flatte ! dit Beauchamp.
- Toujours est-il, ajouta Château-Renaud, que votre comte de Monte-Cristo est un galant homme dans ses moments perdus, sauf toutefois ses petits arrangements avec les bandits italiens.
- Eh ! il n'y a pas de bandits italiens ! dit Debray.
- Pas de vampires ! ajouta Beauchamp.
- Pas de comte de Monte-Cristo, ajouta Debray. Tenez, cher Albert, voilà dix heures et demie qui sonnent.
- Avouez que vous avez eu le cauchemar, et allons déjeuner », dit Beauchamp.
Mais la vibration de la pendule ne s'était pas encore éteinte, lorsque la porte s'ouvrit, et que Germain annonça :
« Son Excellence le comte de Monte-Cristo ! »
Tous les auditeurs firent malgré eux un bond qui dénotait la préoccupation que le récit de Morcerf avait infiltrée dans leurs âmes. Albert lui-même ne put se défendre d'une émotion soudaine.
On n'avait entendu ni voiture dans la rue, ni pas dans l'antichambre ; la porte elle-même s'était ouverte sans bruit.
Le comte parut sur le seuil, vêtu avec la plus grande simplicité, mais le lion le plus exigeant n'eût rien trouvé à reprendre à sa toilette. Tout était d'un goût exquis, tout sortait des mains des plus élégants fournisseurs, habits, chapeau et linge.
Il paraissait âgé de trente-cinq ans à peine, et, ce qui frappa tout le monde, ce fut son extrême ressemblance avec le portrait qu'avait tracé de lui Debray.
Le comte s'avança en souriant au milieu du salon, et vint droit à Albert, qui, marchant au-devant de lui, lui offrit la main avec empressement.
« L'exactitude, dit Monte-Cristo, est la politesse des rois, à ce qu'a prétendu, je crois, un de nos souverains. Mais quelle que soit leur bonne volonté, elle n'est pas toujours celle des voyageurs. Cependant j'espère, mon cher vicomte, que vous excuserez, en faveur de ma bonne volonté, les deux ou trois secondes de retard que je crois avoir mises à paraître au rendez-vous. Cinq cents lieues ne se font pas sans quelque contrariété, surtout en France, où il est défendu, à ce qu'il paraît, de battre les postillons.
- Monsieur le comte, répondit Albert, j'étais en train d'annoncer votre visite à quelques-uns de mes amis que j'ai réunis à l'occasion de la promesse que vous avez bien voulu me faire, et que j'ai l'honneur de vous présenter. Ce sont M. le comte de Château-Renaud, dont la noblesse remonte aux Douze Pairs, et dont les ancêtres ont eu leur place à la Table Ronde ; M. Lucien Debray, secrétaire particulier du ministre de l'Intérieur ; M. Beauchamp, terrible journaliste, l'effroi du gouvernement français, mais dont peut-être, malgré sa célébrité nationale, vous n'avez jamais entendu parler en Italie, attendu que son journal n'y entre pas ; enfin M. Maximilien Morrel, capitaine de spahis. »
A ce nom, le comte, qui avait jusque-là salué courtoisement, mais avec une froideur et une impassibilité tout anglaises, fit malgré lui un pas en avant, et un léger ton de vermillon passa comme l'éclair sur ses joues pâles.
« Monsieur porte l'uniforme des nouveaux vainqueurs français, dit-il, c'est un bel uniforme. »
On n'eût pas pu dire quel était le sentiment qui donnait à la voix du comte une si profonde vibration, et qui faisait briller, comme malgré lui, son oeil si beau, si calme et si limpide, quand il n'avait point un motif quelconque pour le voiler.
« Vous n'aviez jamais vu nos Africains, monsieur ? dit Albert.
- Jamais, répliqua le comte, redevenu parfaitement libre de lui.
- Eh bien, monsieur, sous cet uniforme bat un des coeurs les plus braves et les plus nobles de l'armée.
- Oh ! monsieur le comte, interrompit Morrel.
- Laissez-moi dire, capitaine... Et nous venons, continua Albert, d'apprendre de monsieur un fait si héroïque, que, quoique je l'aie vu aujourd'hui pour la première fois, je réclame de lui la faveur de vous le présenter comme mon ami. »
Et l'on put encore, à ces paroles, remarquer chez Monte-Cristo ce regard étrange de fixité, cette rougeur furtive et ce léger tremblement de là paupière qui, chez lui, décelaient l'émotion.
« Ah ! Monsieur est un noble coeur, dit le comte, tant mieux ! »
Cette espèce d'exclamation, qui répondait à la propre pensée du comte plutôt qu'à ce que venait de dire Albert, surprit tout le monde et surtout Morrel, qui regarda Monte-Cristo avec étonnement. Mais en même temps l'intonation était si douce et pour ainsi dire si suave que, quelque étrange que fût cette exclamation, il n'y avait pas moyen de s'en fâcher.
« Pourquoi en douterait-il ? dit Beauchamp à Château-Renaud.
- En vérité, répondit celui-ci, qui, avec son habitude du monde et la netteté de son oeil aristocratique, avait pénétré de Monte-Cristo tout ce qui était pénétrable en lui, en vérité Albert ne nous a point trompés, et c'est un singulier personnage que le comte ; qu'en dites-vous, Morrel ?
- Ma foi, dit celui-ci, il a l'oeil franc et la voix sympathique, de sorte qu'il me plaît, malgré la réflexion bizarre qu'il vient de faire à mon endroit.
- Messieurs, dit Albert, Germain m'annonce que vous êtes servis. Mon cher comte, permettez-moi de vous montrer le chemin. »
On passa silencieusement dans la salle à manger. Chacun prit sa place.
« Messieurs, dit le comte en s'asseyant, permettez-moi un aveu qui sera mon excuse pour toutes les inconvenances que je pourrai faire : je suis étranger, mais étranger à tel point que c'est la première fois que je viens à Paris. La vie française m'est donc parfaitement inconnue, et je n'ai guère jusqu'à présent pratiqué que la vie orientale, la plus antipathique aux bonnes traditions parisiennes. Je vous prie donc de m'excuser si vous trouvez en moi quelque chose de trop turc, de trop napolitain ou de trop arabe. Cela dit, messieurs, déjeunons.
- Comme il dit tout cela ! murmura Beauchamp ; c'est décidément un grand seigneur.
- Un grand seigneur, ajouta Debray.
- Un grand seigneur de tous les pays, monsieur Debray », dit Château-Renaud.
[1][2][3][4]
其他有趣的翻譯
- 旅游法語口語系列一
- 旅游法語口語系列二
- 旅游法語:第一次坐法國航班
- 旅游法語:博物館musées
- 旅游法語:旅店hotel
- 旅游法語:宗教religion
- 旅游法語:中國歷史年表
- 旅游法語:Voyage
- 商業詞匯法英對照系列一
- 商業詞匯法英對照系列二
- 商業詞匯法英對照系列三
- 商業詞匯法英對照系列四
- 商業詞匯法英對照系列五
- 商業詞匯法英對照系列六
- 商業詞匯法英對照系列七
- 商業詞匯法英對照系列八
- 什么是企業(法漢對照)
- 外貿法語常用語
- 中國國家領導人會見外賓常用語
- 法語專業《跨文化交際》
- 法語中常用的足球術語
- 出生證明法文公證樣本
- 法語個人簡歷樣本一
- 法語個人簡歷樣本二
- 法語個人簡歷樣本三
- 法語簡歷與求職信樣本
網友關注
- 法語口語材料:Regret后悔/懊惱
- 法語口語學習材料:法語數字
- 法語口語材料:Pub廣告/宣傳推廣
- 法語口語學習材料:法語食品相關用語1
- 法語口語材料:心急吃不了熱豆腐
- 法語學習材料:法語會話短句(13)
- 法語基礎口語對話300句整理(7)
- 法語口語:法國圣誕節
- 法語日常口語素材:祝福語
- 日常口語每日一句素材:你為他買了禮物了嗎?
- 法語口語學習材料:別想那么多了
- 法語口語學習材料:買東西問價錢
- 法語學習材料:法語會話短句(2)
- 法語口語學習材料:法語食品相關用語2
- 法語口語學習材料:哪那么多事!
- 法語口語材料:第一次坐法國航班怎么說
- 日常口語:鄰居的狗不停地叫
- 法語實用口語大全(3)
- 法語學習材料:法語會話短句(11)
- 法語口語學習材料:C’est vrai!那是!
- 法語基礎口語對話300句整理(6)
- 法語口語學習材料:也好不了多少
- 法語學習材料:法語會話短句(5)
- 法語學習材料:法語會話短句(3)
- 法語口語學習素材:還是拉倒吧
- 法語口語材料:法國的午餐
- 法語基礎口語對話300句整理(5)
- 法語口語材料:法語月份描述相關用語
- 法語口語學習素材:餐廳-服務生篇
- 法語學習材料:法語會話短句(10)
- 日常口語每日一句素材:我17點和銀行約好了
- 法語口語學習材料:法語飯店相關用語
- 法語基礎口語對話300句整理(4)
- 法語學習材料:法語會話短句(1)
- 法語口語學習素材:飲食
- 法語口語材料:旅游(1)
- 法語口語學習素材:去購物
- 法語口語學習素材:何苦來呢?
- 法語日常口語素材:餐廳服務生用語
- 日常口語每日一句素材:我來時迷路了
- 法語基礎口語對話300句整理(1)
- 法語實用口語大全(1)
- 法語實用口語大全(10)
- 日常口語每日一句素材:有沒有寵物?
- 日常口語:讓在城市圖書館工作
- 法語口語材料:法語過去時相關用語
- 法語基礎口語對話300句整理(2)
- 法語口語學習材料:法語價格相關用語
- 法語學習材料:法語會話短句(12)
- 法語口語材料:Vin, Alcool酒
- 法語口語材料:旅游(2)
- 法語基礎口語對話300句整理(3)
- 法語口語材料:Souvenir回憶/回想
- 法語口語學習素材:就那么回事
- 法語學習材料:法語會話短句(14)
- 法語口語:法語服飾描述相關用語
- 法語口語材料:S’excuser道歉
- 日常口語每日一句素材:讓在城市圖書館工作
- 日常口語每日一句素材:鄰居的狗不停地叫
- 法語口語學習素材:你說說這叫什么事啊
- 法語口語學習材料:法語月份描述相關用語
- 法語學習材料:法語會話短句(6)
- 法語學習材料:法語會話短句(4)
- 法語學習材料:法語會話短句(16)
- 日常口語每日一句素材:我喜歡你的裙子
- 法語口語學習素材:法國的早餐
- 法語實用口語大全(2)
- 法語口語材料:Répugnance厭惡
- 法語口語學習材料:Pub廣告/宣傳推廣
- 法語口語材料:法語學校描述相關用語
- 日常口語:我來時迷路了
- 法語口語材料:用法語描述你的電腦配置
- 法語口語學習材料:我耳朵都聽出老繭了
- 法語口語材料:法語表達喜歡相關用語
- 日常口語:我17點和銀行約好了
- 法語口語學習素材:看電影
- 法語口語材料:請多多包涵
- 法語口語學習素材:我不贊成
- 法語口語學習材料:別高興的太早
- 法語學習材料:法語會話短句(15)
- 日常口語:我喜歡你的裙子
精品推薦
- 湟源縣05月30日天氣:小雨轉中雨,風向:東風,風力:3-4級轉<3級,氣溫:22/6℃
- 濱海縣05月30日天氣:多云轉陰,風向:東北風,風力:<3級,氣溫:22/17℃
- 平安縣05月30日天氣:小雨轉中雨,風向:東風,風力:<3級,氣溫:26/11℃
- 白沙縣05月30日天氣:多云,風向:無持續風向,風力:<3級,氣溫:33/23℃
- 莘縣05月30日天氣:小雨轉多云,風向:東風,風力:<3級,氣溫:27/17℃
- 玉樹05月30日天氣:晴轉多云,風向:西南風,風力:3-4級轉<3級,氣溫:23/4℃
- 吳忠市05月30日天氣:晴轉小雨,風向:無持續風向,風力:<3級轉3-4級,氣溫:31/15℃
- 疏勒縣05月30日天氣:陰,風向:無持續風向,風力:<3級,氣溫:26/16℃
- 皮山縣05月30日天氣:陰,風向:無持續風向,風力:<3級,氣溫:27/14℃
- 和靜縣05月30日天氣:晴,風向:無持續風向,風力:<3級,氣溫:23/12℃
分類導航
熱門有趣的翻譯
- 法語熱門:給我一次機會
- 法國的家庭寵物
- 法語日常口語學習:酒類
- 法語入門基礎語法指導:直陳式先過去時
- 法語語法指導:名詞前用限定詞的作用
- 法語閱讀經典素材整理25
- 法語語法指導:法語語法解析4
- 法語語法與詞匯考試練習選擇題整理(3)
- 優美法語每日一說:只道當時年紀小,對愛知之甚少
- 法語語法輔導:各并列連詞的表現形式
- 基礎法語語法:tout
- 看漫畫學法語:Anpe
- 地理相關法語詞匯
- 新概念法語對話輔導資料:我很抱歉
- 《茶花女》法語版第12章
- 法語口語:困了Fatigué
- 法語語法中的復合過去時及其性數配合
- 法語詞匯素材:汽車相關詞匯整理13
- 初學者必備法語詞匯:CONNAITRE SAVOIR(音頻朗讀)
- 新概念法語發音輔導:表達情感的重音
- 法語詞匯學習:常用短語2
- 英法同形詞義辨析:Peine / Pain
- 法語閱讀:軟屏手機時代即將來臨?
- 法語口語:Bailler 打哈欠
- 留法實用詞匯之 “時差”
- 《茶花女》中法對照第7章(法語)