基督山伯爵中法對(duì)照63(法)
Chapitre LIII
Robert le Diable
La raison de l'Opéra était d'autant meilleure à donner qu'il y avait ce soir-là solennité à l'Académie royale de musique. Levasseur, après une longue indisposition, rentrait par le rôle de Bertram, et, comme toujours, l'oeuvre du maestro à la mode avait attiré la plus brillante société de Paris.
Morcerf, comme la plupart des jeunes gens riches, avait sa stalle d'orchestre, plus dix loges de personnes de sa connaissance auxquelles il pouvait aller demander une place, sans compter celle à laquelle il avait droit dans la loge des lions.
Château-Renaud avait la stalle voisine de la sienne.
Beauchamp, en sa qualité de journaliste, était roi de la salle et avait sa place partout.
Ce soir-là, Lucien Debray avait la disposition de la loge du ministre, et il l'avait offerte au comte de Morcerf, lequel, sur le refus de Mercédès, l'avait envoyée à Danglars, en lui faisant dire qu'il irait probablement faire dans la soirée une visite à la baronne et à sa fille, si ces dames voulaient bien accepter la loge qu'il leur proposait. Ces dames n'avaient eu garde de refuser. Nul n'est friand de loges qui ne coûtent rien comme un millionnaire.
Quand à Danglars, il avait déclaré que ses principes politiques et sa qualité de député de l'opposition ne lui permettaient pas d'aller dans la loge du ministre. En conséquence, la baronne avait écrit à Lucien de la venir prendre, attendu qu'elle ne pouvait pas aller à l'Opéra seule avec Eugénie.
En effet, si les deux femmes y eussent été seules, on eût, certes, trouvé cela fort mauvais ; tandis que Mlle Danglars allant à l'Opéra avec sa mère et l'amant de sa mère il n'y avait rien à dire : il faut bien prendre le monde comme il est fait.
La toile se leva, comme d'habitude, sur une salle à peu près vide. C'est encore une habitude de notre fashion parisienne, d'arriver au spectacle quand le spectacle est commencé : il en résulte que le premier acte se passe, de la part des spectateurs arrivés, non pas à regarder ou à écouter la pièce, mais à regarder entrer les spectateurs qui arrivent, et à ne rien entendre que le bruit des portes et celui des conversations.
« Tiens ! dit tout à coup Albert en voyant s'ouvrir une loge de côté de premier rang, tiens ! la comtesse G... !
- Qu'est-ce que c'est que la comtesse G... ? demanda Château-Renaud.
- Oh ! par exemple, baron, voici une question que je ne vous pardonne pas ; vous demandez ce que c'est que la comtesse G... ?
- Ah ! c'est vrai, dit Château-Renaud ; n'est-ce pas cette charmante Vénitienne ?
- Justement. »
En ce moment la comtesse G... aperçut Albert et échangea avec lui un salut accompagné d'un sourire.
« Vous la connaissez ? dit Château-Renaud.
- Oui, fit Albert ; je lui ai été présenté à Rome par Franz.
- Voudrez-vous me rendre à Paris le même service que Franz vous a rendu à Rome ?
- Bien volontiers.
- Chut ! » cria le public.
Les deux jeunes gens continuèrent leur conversation, sans paraître s'inquiéter le moins du monde du désir que paraissait éprouver le parterre d'entendre la musique.
« Elle était aux courses du Champ-de-Mars, dit Château-Renaud.
- Aujourd'hui ?
- Oui.
- Tiens ! au fait, il y avait courses. Etiez-vous engagé ?
- Oh ! pour une misère, pour cinquante louis.
- Et qui a gagné ?
- Nautilus ; je pariais pour lui.
- Mais il y avait trois courses ?
- Oui. Il y avait le prix du Jockey-Club, une coupe d'or. Il s'est même passé une chose assez bizarre.
- Laquelle ?
- Chut donc ! cria le public.
- Laquelle ? répéta Albert.
- C'est un cheval et un jockey complètement inconnus qui ont gagné cette course.
- Comment ?
- Oh ! mon Dieu, oui ; personne n'avait fait attention à un cheval inscrit sous le nom de Vampa et à un jockey inscrit sous le nom de Job, quand on a vu s'avancer tout à coup un admirable alezan et un jockey gros comme le poing ; on a été obligé de lui fourrer vingt livres de plomb dans ses poches, ce qui ne l'a pas empêché d'arriver au but trois longueurs de cheval avant Ariel et Barbaro, qui couraient avec lui.
- Et l'on n'a pas su à qui appartenaient le cheval et le jockey ?
- Non.
- Vous dites que ce cheval était inscrit sous le nom de...
- Vampa.
- Alors, dit Albert, je suis plus avancé que vous, je sais à qui il appartenait, moi.
- Silence donc ! » cria pour la troisième fois le parterre.
Cette fois la levée de boucliers était si grande, que les deux jeunes gens s'aperçurent enfin que c'était à eux que le public s'adressait. Ils se retournèrent un instant, cherchant dans cette foule un homme qui prît la responsabilité de ce qu'ils regardaient comme une impertinence ; mais personne ne réitéra l'invitation, et ils se retournèrent vers la scène.
En ce moment la loge du ministre s'ouvrait, et Mme Danglars, sa fille et Lucien Debray prenaient leurs places.
« Ah ! ah ! dit Château-Renaud, voilà des personnes de votre connaissance vicomte. Que diable regardez-vous donc à droite ? On vous cherche. »
Albert se retourna et ses yeux rencontrèrent effectivement ceux de la baronne Danglars, qui lui fit avec son éventail un petit salut. Quant à Mlle Eugénie, ce fut à peine si ses grands yeux noirs daignèrent s'abaisser jusqu'à l'orchestre.
« En vérité, mon cher, dit Château-Renaud, je ne comprends point, à part la mésalliance, et je ne crois point que ce soit cela qui vous préoccupe beaucoup ; je ne comprends pas, dis-je, à part la mésalliance, ce que vous pouvez avoir contre Mlle Danglars ; c'est en vérité une fort belle personne.
- Fort belle, certainement, dit Albert ; mais je vous avoue qu'en fait de beauté j'aimerais mieux quelque chose de plus doux, de plus suave, de plus féminin, enfin.
- Voilà bien les jeunes gens, dit Château-Renaud qui, en sa qualité d'homme de trente ans, prenait avec Morcerf des airs paternels ; ils ne sont jamais satisfaits. Comment, mon cher ! on vous trouve une fiancée bâtie sur le modèle de la Diane chasseresse, et vous n'êtes pas content !
- Eh bien, justement, j'aurais mieux aimé quelque chose dans le genre de la Vénus de Milo ou de Capoue. Cette Diane chasseresse, toujours au milieu de ses nymphes, m'épouvante un peu ; j'ai peur qu'elle ne me traite en Actéon. »
En effet, un coup d'oeil jeté sur la jeune fille pouvait presque expliquer le sentiment que venait d'avouer Morcerf. Mlle Danglars était belle, mais, comme l'avait dit Albert, d'une beauté un peu arrêtée : ses cheveux étaient d'un beau noir, mais dans leurs ondes naturelles on remarquait une certaine rébellion à la main qui voulait leur imposer sa volonté ; ses yeux, noirs comme ses cheveux, encadrés sous de magnifiques sourcils qui n'avaient qu'un défaut, celui de se froncer quelquefois, étaient surtout remarquables par une expression de fermeté qu'on était étonné de trouver dans le regard d'une femme ; son nez avait les proportions exactes qu'un statuaire eût données à celui de Junon : sa bouche seule était trop grande, mais garnie de belles dents que faisaient ressortir encore des lèvres dont le carmin trop vif tranchait avec la pâleur de son teint ; enfin un signe noir placé au coin de la bouche, et plus large que ne le sont d'ordinaire ces sortes de caprices de la nature, achevait de donner à cette physionomie ce caractère décidé qui effrayait quelque peu Morcerf.
D'ailleurs, tout le reste de la personne d'Eugénie s'alliait avec cette tête que nous venons d'essayer de décrire. C'était, comme l'avait dit Château-Renaud, la Diane chasseresse, mais avec quelque chose encore de plus ferme et de plus musculeux dans sa beauté.
Quant à l'éducation, qu'elle avait reçue, s'il y avait un reproche à lui faire, c'est que, comme certains points de sa physionomie, elle semblait un peu appartenir à un autre sexe. En effet, elle parlait deux ou trois langues, dessinait facilement, faisait des vers et composait de la musique ; elle était surtout passionnée pour ce dernier art, qu'elle étudiait avec une de ses amies de pension, jeune personne sans fortune, mais ayant toutes les dispositions possibles pour devenir, à ce que l'on assurait, une excellente cantatrice. Un grand compositeur portait, disait-on, à cette dernière, un intérêt presque paternel, et la faisait travailler avec l'espoir qu'elle trouverait un jour une fortune dans sa voix.
Cette possibilité que Mlle Louise d'Armilly, c'était le nom de la jeune virtuose, entrât un jour au théâtre faisait que Mlle Danglars, quoique la recevant chez elle, ne se montrait point en public en sa compagnie. Du reste, sans avoir dans la maison du banquier la position indépendante d'une amie, Louise avait une position supérieure à celle des institutrices ordinaires.
Quelques secondes après l'entrée de Mme Danglars dans sa loge, la toile avait baissé, et, grâce à cette faculté, laissée par la longueur des entractes, de se promener au foyer ou de faire des visites pendant une demi-heure, l'orchestre s'était à peu près dégarni.
Morcerf et Château-Renaud étaient sortis des premiers. Un instant Mme Danglars avait pensé que cet empressement d'Albert avait pour but de lui venir présenter ses compliments, et elle s'était penchée à l'oreille de sa fille pour lui annoncer cette visite, mais celle-ci s'était contentée de secouer la tête en souriant ; et en même temps, comme pour prouver combien la dénégation d'Eugénie était fondée, Morcerf apparut dans une loge de côté du premier rang. Cette loge était celle de la comtesse G...
« Ah ! vous voilà, monsieur le voyageur, dit celle-ci en lui tendant la main avec toute la cordialité d'une vieille connaissance ; c'est bien aimable à vous de m'avoir reconnue, et surtout de m'avoir donné la préférence pour votre première visite.
- Croyez, madame, répondit Albert, que si j'eusse su votre arrivée à Paris et connu votre adresse, je n'eusse point attendu si tard. Mais veuillez me permettre de vous présenter M. le baron de Château-Renaud, mon ami, un des rares gentilshommes qui restent encore en France, et par lequel je viens d'apprendre que vous étiez aux courses du Champ-de-Mars. »
Château-Renaud salua.
« Ah ! vous étiez aux courses, monsieur ? dit vivement la comtesse.
- Oui, madame.
- Eh bien, reprit vivement Mme G..., pouvez-vous me dire à qui appartenait le cheval qui a gagné le prix du Jockey-Club ?
- Non, madame, dit Château-Renaud, et je faisais tout à l'heure la même question à Albert.
- Y tenez-vous beaucoup, madame la comtesse ? demanda Albert.
- A quoi ?
- A connaître le maître du cheval ?
- Infiniment. Imaginez-vous... Mais sauriez-vous qui, par hasard, vicomte ?
- Madame, vous alliez raconter une histoire : imaginez-vous, avez-vous dit.
- Eh bien, imaginez-vous que ce charmant cheval alezan et ce joli petit jockey à casaque rose m'avaient, à la première vue, inspiré une si vive sympathie, que je faisais des voeux pour l'un et pour l'autre, exactement comme si j'avais engagé sur eux la moitié de ma fortune ; aussi, lorsque je les vis arriver au but, devançant les autres coureurs de trois longueurs de cheval, je fus si joyeuse que je me mis à battre des mains comme une folle. Figurez-vous mon étonnement lorsque, en rentrant chez moi, je rencontrai sur mon escalier le petit jockey rose ! Je crus que le vainqueur de la course demeurait par hasard dans la même maison que moi, lorsque, en ouvrant la porte de mon salon, la première chose que je vis fut la coupe d'or qui formait le prix gagné par le cheval et le jockey inconnus. Dans la coupe il y avait un petit papier sur lequel étaient écrits ces mots :
"A la comtesse G..., Lord Ruthwen. "
- C'est justement cela, dit Morcerf.
- Comment ! c'est justement cela ; que voulez-vous dire ?
- Je veux dire que c'est Lord Ruthwen en personne.
- Quel Lord Ruthwen ?
- Le nôtre, le vampire, celui du théâtre Argentina.
- Vraiment ! s'écria la comtesse ; il est donc ici ?
- Parfaitement.
- Et vous le voyez ? vous le recevez ? vous allez chez lui ?
- C'est mon ami intime, et M. de Château-Renaud lui-même a l'honneur de le connaître.
- Qui peut vous faire croire que c'est lui qui a gagné ?
- Son cheval inscrit sous le nom de Vampa...
- Eh bien, après ?
- Eh bien, vous ne vous rappelez pas le nom du fameux bandit qui m'avait fait prisonnier ?
- Ah ! c'est vrai.
- Et des mains duquel le comte m'a miraculeusement tiré ?
- Si fait.
- Il s'appelait Vampa. Vous voyez bien que c'est lui.
- Mais pourquoi m'a-t-il envoyé cette coupe, à moi ? [1][2][3]
其他有趣的翻譯
- 旅游法語口語系列一
- 旅游法語口語系列二
- 旅游法語:第一次坐法國(guó)航班
- 旅游法語:博物館musées
- 旅游法語:旅店hotel
- 旅游法語:宗教religion
- 旅游法語:中國(guó)歷史年表
- 旅游法語:Voyage
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列一
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列二
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列三
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列四
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列五
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列六
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列七
- 商業(yè)詞匯法英對(duì)照系列八
- 什么是企業(yè)(法漢對(duì)照)
- 外貿(mào)法語常用語
- 中國(guó)國(guó)家領(lǐng)導(dǎo)人會(huì)見外賓常用語
- 法語專業(yè)《跨文化交際》
- 法語中常用的足球術(shù)語
- 出生證明法文公證樣本
- 法語個(gè)人簡(jiǎn)歷樣本一
- 法語個(gè)人簡(jiǎn)歷樣本二
- 法語個(gè)人簡(jiǎn)歷樣本三
- 法語簡(jiǎn)歷與求職信樣本
網(wǎng)友關(guān)注
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第三十頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第三十五頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第十九頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第五十九頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第五十一頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第三十九頁(yè))
- 法語閱讀:法國(guó)人的性格
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第二十三頁(yè))
- 法語閱讀:法國(guó)耶爾Hyères 海岸
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第五十四頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第三十二頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第三十九頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第二十七頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第三十三頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:Bizutage
- 法語閱讀 :《愛的喜悅》
- 法語閱讀:山谷里的長(zhǎng)眠者
- 法語閱讀:法國(guó)總統(tǒng)薩科齊訪問美國(guó)
- 往年世博熱詞跟蹤連載(下)
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第二十一頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第六十三頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:Campus
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第三十一頁(yè))
- 法語閱讀:巴黎書展透危機(jī)
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第六十一頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第六十頁(yè))
- 法語閱讀:手術(shù)之后
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第三十八頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第五十三頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第二十六頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:Carte
- 法語閱讀:在上海的時(shí)尚法國(guó)人
- 看漫畫學(xué)法語:Cafet
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第四十一頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第四十六頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第四十三頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第二十八頁(yè))
- 往年世博熱詞跟蹤連載(上)
- 看漫畫學(xué)法語:Assos
- 看漫畫學(xué)法語:Anti Seche
- 法語閱讀:09年法國(guó)的彩票銷售點(diǎn)每天共有大約5億歐的銷售額
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第二十二頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第四十七頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第四十五頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:Anpe
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第六十二頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:Amphi
- 法語閱讀:350.000 dollars pour un gant de Jackson
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第四十二頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第五十八頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第四十四頁(yè))
- 法語閱讀:學(xué)校最是考驗(yàn)法國(guó)人價(jià)值的地方
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第三十四頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第三十六頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第五十五頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第五十二頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第四十一頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第五十六頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第二十四頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:Bibliothèque Universitaire
- 法語閱讀:端午節(jié)臨近,粽子成奢侈品
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第四十頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第五十七頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第二十五頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:Amiante
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第三十七頁(yè))
- 法語閱讀:法國(guó)耶爾Hyères 海岸
- 法語閱讀:八卦還是不八卦?
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第四十頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第四十八頁(yè))
- 法語閱讀 :《春江花月夜》
- 法語閱讀:岳母來訪
- 看漫畫學(xué)法語:Bourses
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第五十頁(yè))
- 法語閱讀:暮光之城3(月食)
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第二十九頁(yè))
- 看憤怒的小鳥學(xué)法語:今天沒人相信“真話”
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第十八頁(yè))
- 看漫畫學(xué)法語:藍(lán)精靈(第四十九頁(yè))
- 法語閱讀:瑞奇馬丁“出柜”了
- 看漫畫學(xué)法語:丁丁歷險(xiǎn)記(第二十頁(yè))
精品推薦
- 七月再見八月你好心情短句 2022八月請(qǐng)我好點(diǎn)的心情說說
- 朋友圈賣慘文案搞笑 看一次笑一次的文案2022
- 青島大學(xué)黃海學(xué)院屬于幾本 青島黃海學(xué)院屬于二本嗎
- 2022吃海鮮的幽默說說 吃生猛海鮮幽默風(fēng)趣的說說
- 聊城大學(xué)東昌學(xué)院是幾本大學(xué) 聊城東昌大學(xué)是二本嗎
- 菏澤大學(xué)屬于幾本 菏澤學(xué)院是二本還是三本
- 2022每天都在加班的郁悶句子 經(jīng)常加班很心里的短句
- 2022能夠讓自己釋放壓力的句子 釋放壓力的句子唯美簡(jiǎn)短
- 博美狗狗多少錢一只 博美犬價(jià)格一般是多少
- 2022九月你好文案短句干凈治愈 九月文案句子溫柔干凈
- 哈巴河縣05月30日天氣:小雨轉(zhuǎn)晴,風(fēng)向:無持續(xù)風(fēng)向,風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:16/5℃
- 萬寧市05月30日天氣:多云,風(fēng)向:無持續(xù)風(fēng)向,風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:34/25℃
- 新市區(qū)05月30日天氣:晴轉(zhuǎn)多云,風(fēng)向:無持續(xù)風(fēng)向,風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:20/10℃
- 福海縣05月30日天氣:陰轉(zhuǎn)晴,風(fēng)向:北風(fēng),風(fēng)力:3-4級(jí)轉(zhuǎn)<3級(jí),氣溫:20/9℃
- 澄邁縣05月30日天氣:多云,風(fēng)向:無持續(xù)風(fēng)向,風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:34/24℃
- 天門市05月30日天氣:多云,風(fēng)向:無持續(xù)風(fēng)向,風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:27/21℃
- 哈密地區(qū)05月30日天氣:晴,風(fēng)向:無持續(xù)風(fēng)向,風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:23/10℃
- 輪臺(tái)縣05月30日天氣:晴,風(fēng)向:無持續(xù)風(fēng)向,風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:24/11℃
- 文縣05月30日天氣:小雨,風(fēng)向:東北風(fēng),風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:31/20℃
- 白城市05月30日天氣:多云,風(fēng)向:東北風(fēng),風(fēng)力:<3級(jí),氣溫:25/14℃
分類導(dǎo)航
- 經(jīng)典對(duì)聯(lián)
- 結(jié)婚對(duì)聯(lián)
- 祝壽對(duì)聯(lián)
- 喬遷對(duì)聯(lián)
- 春節(jié)對(duì)聯(lián)
- 對(duì)聯(lián)故事
- 元宵節(jié)對(duì)聯(lián)
- 元旦對(duì)聯(lián)
- 端午節(jié)對(duì)聯(lián)
- 其他節(jié)日
- 挽聯(lián)
- 名勝古跡對(duì)聯(lián)
- 行業(yè)對(duì)聯(lián)
- 格言對(duì)聯(lián)
- 居室對(duì)聯(lián)
- 佛教寺廟對(duì)聯(lián)
- 生肖對(duì)聯(lián)
- 名著對(duì)聯(lián)
- 慶賀對(duì)聯(lián)
- 對(duì)聯(lián)史話
- 對(duì)聯(lián)技巧
- 對(duì)聯(lián)創(chuàng)作要點(diǎn)
- 對(duì)聯(lián)擷趣
- 對(duì)聯(lián)之最
熱門有趣的翻譯
- 法語熱門:給我一次機(jī)會(huì)
- 法國(guó)的家庭寵物
- 法語日常口語學(xué)習(xí):酒類
- 法語入門基礎(chǔ)語法指導(dǎo):直陳式先過去時(shí)
- 法語語法指導(dǎo):名詞前用限定詞的作用
- 法語閱讀經(jīng)典素材整理25
- 法語語法指導(dǎo):法語語法解析4
- 法語語法與詞匯考試練習(xí)選擇題整理(3)
- 優(yōu)美法語每日一說:只道當(dāng)時(shí)年紀(jì)小,對(duì)愛知之甚少
- 法語語法輔導(dǎo):各并列連詞的表現(xiàn)形式
- 基礎(chǔ)法語語法:tout
- 看漫畫學(xué)法語:Anpe
- 地理相關(guān)法語詞匯
- 新概念法語對(duì)話輔導(dǎo)資料:我很抱歉
- 《茶花女》法語版第12章
- 法語口語:困了Fatigué
- 法語語法中的復(fù)合過去時(shí)及其性數(shù)配合
- 法語詞匯素材:汽車相關(guān)詞匯整理13
- 初學(xué)者必備法語詞匯:CONNAITRE SAVOIR(音頻朗讀)
- 新概念法語發(fā)音輔導(dǎo):表達(dá)情感的重音
- 法語詞匯學(xué)習(xí):常用短語2
- 英法同形詞義辨析:Peine / Pain
- 法語閱讀:軟屏手機(jī)時(shí)代即將來臨?
- 法語口語:Bailler 打哈欠
- 留法實(shí)用詞匯之 “時(shí)差”
- 《茶花女》中法對(duì)照第7章(法語)