基督山伯爵中法對照63(法)
- C'est que vos Orientaux sont des gens sensés, et qu'ils ne regardent que ce qui vaut la peine d'être vu ; mais croyez-moi, Ali ne jouit de cette popularité que parce qu'il vous appartient, et qu'en ce moment vous êtes l'homme à la mode.
- Vraiment ! et qui me vaut cette faveur ?
- Parbleu ! vous-même. Vous donnez des attelages de mille louis ; vous sauvez la vie à des femmes de procureur du roi ; vous faites courir, sous le nom de major Brack, des chevaux pur-sang et des jockeys gros comme des ouistitis ; enfin, vous gagnez des coupes d'or, et vous les envoyez aux jolies femmes.
- Et qui diable vous a conté toutes ces folies ?
- Dame ! la première, Mme Danglars, qui meurt d'envie de vous voir dans sa loge, ou plutôt qu'on vous y voie ; la seconde, le journal de Beauchamp, et la troisième, ma propre imaginative. Pourquoi appelez vous votre cheval Vampa, si vous voulez garder l'incognito ?
- Ah ! c'est vrai ! dit le comte, c'est une imprudence. Mais dites-moi donc, le comte de Morcerf ne vient-il point quelquefois à l'Opéra ? Je l'ai cherché des yeux, et je ne l'ai aperçu nulle part
- Il viendra ce soir.
- Où cela ?
- Dans la loge de la baronne, je crois.
- Cette charmante personne qui est avec elle, c'est sa fille ?
- Oui.
- Je vous en fais mon compliment. »
Morcerf sourit.
« Nous reparlerons de cela plus tard et en détail, dit-il. Que dites-vous de la musique ?
- De quelle musique ?
- Mais de celle que vous venez d'entendre.
- Je dis que c'est de la fort belle musique pour de la musique composée par un compositeur humain, et chantée par des oiseaux à deux pieds et sans plumes, comme disait feu Diogène.
- Ah çà ! mais, mon cher comte, il semblerait que vous pourriez entendre à votre caprice les sept choeurs du paradis ?
- Mais c'est un peu de cela. Quand je veux entendre d'admirable musique, vicomte, de la musique comme jamais l'oreille mortelle n'en a entendu, je dors.
- Eh bien, mais, vous êtes à merveille ici ; dormez, mon cher comte, dormez, l'Opéra n'a pas été inventé pour autre chose.
- Non, en vérité, votre orchestre fait trop de bruit. Pour que je dorme du sommeil dont je vous parle, il me faut le calme et le silence, et puis une certaine préparation...
- Ah ! le fameux hachisch ?
- Justement, vicomte, quand vous voudrez entendre de la musique, venez souper avec moi.
- Mais j'en ai déjà entendu en y allant déjeuner, dit Morcerf.
- A Rome ?
- Oui.
- Ah ! c'était la guzla d'Haydée. Oui, la pauvre exilée s'amuse quelquefois à me jouer des airs de son pays. »
Morcerf n'insista pas davantage ; de son côté, le comte se tut.
En ce moment la sonnette retentit.
« Vous m'excusez ? dit le comte en reprenant le chemin de sa loge.
- Comment donc !
- Emportez bien des choses pour la comtesse G... de la part de son vampire.
- Et à la baronne ?
- Dites-lui que j'aurai l'honneur, si elle le permet, d'aller lui présenter mes hommages dans la soirée. »
Le troisième acte commença. Pendant le troisième acte le comte de Morcerf vint, comme il l'avait promis, rejoindre Mme Danglars.
Le comte n'était point un de ces hommes qui font révolution dans une salle ; aussi personne ne s'aperçut-il de son arrivée que ceux dans la loge desquels il venait prendre une place.
Monte-Cristo le vit cependant, et un léger sourire effleura ses lèvres.
Quant à Haydée, elle ne voyait rien tant que la toile était levée ; comme toutes les natures primitives, elle adorait tout ce qui parle à l'oreille et à la vue.
Le troisième acte s'écoula comme d'habitude ; Mlles Noblet, Julia et Leroux exécutèrent leurs entrechats ordinaires ; le prince de Grenade fut défié par Robert-Mario ; enfin ce majestueux roi que vous savez fit le tour de la salle pour montrer son manteau de velours, en tenant sa fille par la main ; puis la toile tomba, et la salle se dégorgea aussitôt dans le foyer et les corridors.
Le comte sortit de sa loge, et un instant après apparut dans celle de la baronne Danglars.
La baronne ne put s'empêcher de jeter un cri de surprise légèrement mêlé de joie.
« Ah ! venez donc, monsieur le comte ! s'écria-t-elle, car, en vérité, j'avais hâte de joindre mes grâces verbales aux remerciements écrits que je vous ai déjà faits.
- Oh ! madame, dit le comte, vous vous rappelez encore cette misère ? je l'avais déjà oubliée, moi.
- Oui, mais ce qu'on n'oublie pas, monsieur le comte, c'est que vous avez le lendemain sauvé ma bonne amie Mme de Villefort du danger que lui faisaient courir ces mêmes chevaux.
- Cette fois encore, madame, je ne mérite pas vos remerciements ; c'est Ali, mon Nubien, qui a eu le bonheur de rendre à Mme de Villefort cet éminent service.
- Et est-ce aussi Ali, dit le comte de Morcerf, qui a tiré mon fils des bandits romains ?
- Non, monsieur le comte, dit Monte-Cristo en serrant la main que le général lui tendait, non ; cette fois je prends les remerciements pour mon compte ; mais vous me les avez déjà faits, je les ai déjà reçus, et, en vérité, je suis honteux de vous retrouver encore si reconnaissant. Faites-moi donc l'honneur, je vous prie, madame la baronne, de me présenter à mademoiselle votre fille.
- Oh ! vous êtes tout présenté, de nom du moins, car il y a deux ou trois jours que nous ne parlons que de vous. Eugénie, continua la baronne en se retournant vers sa fille, monsieur le comte de Monte-Cristo ! »
Le comte s'inclina : Mlle Danglars fit un léger mouvement de tête.
« Vous êtes là avec une admirable personne, monsieur le comte, dit Eugénie ; est-ce votre fille ?
- Non, mademoiselle, dit Monte-Cristo étonné de cette extrême ingénuité ou de cet étonnant aplomb, c'est une pauvre Grecque dont je suis le tuteur.
- Et qui se nomme ?...
- Haydée, répondit Monte-Cristo.
- Une Grecque ! murmura le comte de Morcerf.
- Oui, comte, dit Mme Danglars ; et dites-moi si vous avez jamais vu à la cour d'Ali-Tebelin, que vous avez si glorieusement servi, un aussi admirable costume que celui que nous avons là devant les yeux.
- Ah ! dit Monte-Cristo, vous avez servi à Janina, monsieur le comte ?
- J'ai été général-inspecteur des troupes du pacha, répondit Morcerf, et mon peu de fortune, je ne le cache pas, vient des libéralités de l'illustre chef albanais.
- Regardez donc ! insista Mme Danglars.
- Où cela ? balbutia Morcerf.
- Tenez ! » dit Monte-Cristo.
Et, enveloppant le comte de son bras, il se pencha avec lui hors la loge.
En ce moment, Haydée, qui cherchait le comte des yeux, aperçut sa tête pâle près de celle de M. de Morcerf, qu'il tenait embrassé.
Cette vue produisit sur la jeune fille l'effet de la tête de Méduse ; elle fit un mouvement en avant comme pour les dévorer tous deux du regard, puis, presque aussitôt, elle se rejeta en arrière en poussant un faible cri, qui fut cependant entendu des personnes qui étaient les plus proches d'elle et d'Ali, qui aussitôt ouvrit la porte.
« Tiens, dit Eugénie, que vient-il donc d'arriver à votre pupille, monsieur le comte ? On dirait qu'elle se trouve mal.
- En effet, dit le comte, mais ne vous effrayez point, mademoiselle : Haydée est très nerveuse et par conséquent très sensible aux odeurs : un parfum qui lui est antipathique suffit pour la faire évanouir ; mais, ajouta le comte en tirant un flacon de sa poche, j'ai là le remède. »
Et, après avoir salué la baronne et sa fille d'un seul et même salut, il échangea une dernière poignée de main avec le comte et avec Debray, et sortit de la loge de Mme Danglars.
Quand il entra dans la sienne, Haydée était encore fort pâle ; à peine parut-il qu'elle lui saisit la main.
Monte-Cristo s'aperçut que les mains de la jeune fille étaient humides et glacées à la fois.
« Avec qui donc causais-tu là, seigneur ? demanda la jeune fille.
- Mais, répondit Monte-Cristo, avec le comte de Morcerf, qui a été au service de ton illustre père, et qui avoue lui devoir sa fortune.
- Ah ! le misérable ! s'écria Haydée, c'est lui qui l'a vendu aux Turcs ; et cette fortune, c'est le prix de sa trahison. Ne savais-tu donc pas cela, mon cher seigneur ?
- J'avais bien déjà entendu dire quelques mots de cette histoire en Epire, dit Monte-Cristo, mais j'en ignore les détails. Viens, ma fille, tu me les donneras, ce doit être curieux.
- Oh ! oui, viens, viens ; il me semble que je mourrais si je restais plus longtemps en face de cet homme. »
Et Haydée, se levant vivement, s'enveloppa de son burnous de cachemire blanc brodé de perles et de corail, et sortit vivement au moment où la toile se levait.
« Voyez si cet homme fait rien comme un autre ! dit la comtesse G... à Albert, qui était retourné prés d'elle ; il écoute religieusement le troisième acte de Robert, et il s'en va au moment où le quatrième va commencer. »
[1][2][3]
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